samedi 9 février 2008

2008 année de choix, des choix?

Je ne suis pas du genre à faire des bilans ou tirer des plans sur la comète. 2008 commence plutôt bien pour moi dans l'ensemble, pour sûr grandement mieux que s'est terminée 2007.

C'est étrange mais j'ai de nouvelles envies, pas plus raisonnables que les précédentes et toujours aussi anachroniques. Je découvre de nouveaux mondes et j'ai surtout l'impression de maîtriser de mieux en mieux certains domaines, comme s'il y avait quelque-chose d'urgent à effectuer pour ne pas perdre ce qui reste d'humanité en ce bas-monde.

Oui mais quoi quand on a toujours réussi à atteindre ses buts sans n'avoir jamais trop su lesquels ils étaient?

vendredi 8 février 2008

Meeting

Non que je sois un accro de la cause politicienne mais, en ces temps électoralistes, comment ne pas s'intéresser aux municipales.


Pendant que la France a les yeux tournés vers les US, merci la sphère médiatique nationale, s'orchestre ici l'ultime chance de rabaisser son caquet à celui qui s'est découvert tant d'affinités avec les syndicats ouvriers qu'on croirait qu'il va finir par leur reverser son salaire. Comment-ça vous voyez pas de qui je veux parler!?.


Il en reste que la campagne électorale bat son plein chez nous aussi. Les rencontres avec les prétendants aux bourgades se multiplient. Ils font des sauts de puces pour nous rencontrer.


Comme j'affectionne la contradiction et me méfie d'hypothétiques plénitudes, je participe autant que possible, et quand j'y suis convié, aux sus-dites rencontres; un coup à droite, un coup à gauche, pas de jaloux!


Voici deux semaines UMP, aujourd'hui PS, demain nous verrons. Il est quand-même rassurant de voir les deux principales lignes politiques françaises marquées contrairement à ce que voudrait nous faire croire le président de tous les français. Le PS est dans la droite ligne d'union de la gauche chère à Mme Royal, pour mon plus grand plaisir désordonnée, alors que l'UMP reste toujours aussi lisse et ancré dans un concret où aucune tête ne doit dépasser. J'ai eu en fait l'impression de revivre la confrontation télévisuelle pré-présidentielle avec les mêmes hésitations sur les mêmes sujets, les mêmes réactions aux contradictions, les mêmes volontés respectives, un pur bonheur.


Toute la symbolique est là, ambiance cosy et verres à pieds à droite, lieux marqués à nos mémoires même s'il est préférable de ne pas quitter la veste pour ne pas attraper la crève et gobelets plastique à gauche. Bah oui, de droite ou de gauche, un gosier sec reste un gosier sec.


Cette expérience est des plus enrichissante, même si je ne vois pas l'utilité réelle, pour moi bien-sûr, de la réitérer indéfiniment. Je vais quand-même voir ce qu'ont à dire les autres partis pour cette échéance et, sauf entrée de nouvelles mouvances dans les années à venir, je ne pense pas y revenir.

jeudi 7 février 2008

Panic Piano...

... Ou comment improviser sur une préparation qui part en vrille.

La plus grande ennemie du cuisinaillon est la précipitation. Elle fait s'accumuler les contretemps, surtout si l'on n'a pas réfléchi avant. Je pars avec l'idée : patates sautées aux cèpes et côte de boeuf à l'os sur fonte.

Étape un, faire les courses, attendre trois plombes à l'une des trois caisses ouvertes. Arrivé à la maison, ouvrir ce petit ventoux à trois francs six sous, le goûter pour éviter l'accident.

- "... C'est comment votre nom?"

Rien de bien compliqué en soi, sauf qu'après avoir pelé et coupé les patates, décongelé les cèpes et haché ail et persil, il me faut une entrée. Un pâté de foie de volaille maison accompagné d'oignon frais croque-au-sel fera l'affaire. Au passage, les oignons sont trop raides sous la dent, en ouvrir plusieurs et récupérer uniquement le coeur.

- "... Donc on est bien rue Jules verne... Non non, c'est moi qui me suis trompée..."

Quand une idée me vient, une truffe noire toute fraîche embaume le réfrigérateur, enfin, pas très fraîche car elle date d'au-moins dix jours. Il est temps de l'utiliser avant qu'elle ne se recouvre de moisissure. Je râpe donc ma truffe sur le pâté, ni trop, ni trop peu. Il me reste plus de la moitié de ce diamant noir, je pense alors à mes patates, accueilleraient-elles le restant de truffe, cela ne fera-t-il pas trop "champignon" avec les cèpes? Je me souviens alors d'une autre préparation, magrets de canard macérés aux cèpes sur lesquels j'avais râpé un restant de truffe voici presque un mois. Si la truffe se perdait un peu, elle soutenait étrangement le parfum des cèpes, comme s'il se dégageait une sorte d'essence particulière plutôt. Allez, c'est décidé, mes patates aux cèpes fristouillées dans la graisse de canard hériteront de cette étrange langueur.

- "... Vous êtes né où?.."

Mais voilà, que vais-je faire de ma persillade, il est maintenant hors de question que je l'ajoute aux patates au risque de détruire radicalement l'association précédemment supposée.

- "... Ça s'écrit comment?.."

Vous vous doutez bien qu'au cours de ces réflexions hautement aristocratico-culinaires les patates sont déjà joliment dorées et les cèpes légèrement grillés dans une autre poële les rejoignent. La côte, elle, vient de subir un retournement radical pour fin de cuisson.

- "... Quelle surface vous me dites?"

J'agrémente donc la poëlée avec la truffe, le parfum qui soudain s'en dégage est enivrant. Je coupe la côte sur une planche en bois passablement culottée, je déglace la plaque en fonte avec un peu d'eau, laisse refroidir puis y balance une poignée de persillade avant de verser le tout sur la viande.

- "... Au-revoir m'sieurs-dames, merci encore et bon appétit!"

Voilà comment on se retrouve à cuisiner avec des invités ayant un train à prendre tout en répondant aux questions d'une agent du recensement. J'ai connu manières plus calmes d'oeuvrer.

Conclusion, tout le monde s'est régalé au point que rien n'est resté, jusqu'au ventoux au goût de fût si vivant ayant eu la politesse de ne pas heurter l'ensemble. La cuisine est comme bien des choses, souvent un merveilleux hasard de circonstance.

mardi 5 février 2008

Ce dont je voulais parler.

Venons-en au fait.

Comme je suis un peu vieux-jeu, nombre de termes naissants ont un fâcheuse tendance à me laisser indifférent.

Le dernier en date est "citoyenneté". Si je sais ce qu'est un citoyen ou une citoyenne, je suis incapable d'intégrer le sens même de cette illusion extraterrestre.

À force de me creuser une cervelle trop vide à s'y perdre, j'en ai conclu qu'il s'agissait d'une troisième forme, bien moins prestigieuse et respectable que son homologue accordable en genre et en nombre, la Mrs Hyde du renouveau si remarquable à ériger des panthéons fourre-tout aux monuments de la langue française perdus à jamais. Encore heureux qu'elle respecte ses ascendants me direz-vous, tu parles!

À quand la citoyennation ou le citoyennement, quels rites de passage exigeront les citoyennistes? Heu oui, derrière les mots se trouvent des êtres, des actes.

À méditer...

C'est toujours pareil.

Avez-vous déjà remarqué qu'avec les technologies modernes, c'est quand vous êtes le plus pressé, qu'elles vous laissent en rade...

Bref, pour ceux qui connaissaient l'ancien PagailleuX, qui doit d'ailleurs encore exister et va certainement réapparaître sous peu, je leur propose de se retrouver ici en attendant; en attendant quoi?

Bah que mon chèque arrive au centre de gestion de mon hébergeur tiens.

Et ne croyez pas que je sois en retard de paiement, c'est simplement que j'ai fait la bêtise de payer une fois avec un mois d'avance et depuis deux ans, ils me grattent toujours un mois, fallait bien que je remette les pendulettes à l'heure un jour.