mercredi 3 septembre 2008

Santé et développement durable

Simplement pour exemple, ou comment tenir un discours et faire appliquer son contraire.

Avant, quand survenait un souci de santé, il suffisait d'appeler son médecin traitant qui se véhiculait jusque chez vous avec deux ou trois fioles suivant ce que vous lui aviez raconté de vos troubles à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Suivant le diagnostic, soit il vous foutait deux piqûres dans le cul et vous disait de rester au chaud ou il vous hospitalisait directos quitte à vous charger dans sa bagnole ; douze bornes au pire, 10 au mieux.

Maintenant, même en semaine après vingt heures, il est presque impossible de trouver un médecin. Donc, quand vous n'avez pas de moyen de locomotion, avez passé 1/2 heure au téléphone en essayant tous les numéros de première nécessité et raconté votre bobo à une demi-douzaine de personnes qui n'arrivent pas à dégoter LE médecin de service, avez fini par trouver un courageux toubib prêt à faire quelques kilomètres pour vous ausculter, il faut encore honorer la jolie prescription. Et là, si vous n'êtes pas encore terrassé par la douleur et le stress, Saint Co2 priez pour nous. Faut maintenant trouver quelqu'un susceptible de vous transporter jusqu'à la gendarmerie pour qu'elle prévienne une pharmacie de service vers laquelle vous vous retournerez pour obtenir votre prescription. Admettons que la solidarité fonctionne, vous vous retrouvez à faire 50 km allé/retour alors que vous avez six, voir sept, pharmacies dans un rayon de 6 km dont la plus proche est à 1,5 km. Le marathon souffreteux terminé, trois heures après votre premier coup de fil et quelques kilos de co2 déversés dans l'atmosphère, vous pouvez enfin vous soulager avec votre médication. Enfin, il faut encore attendre qu'elle agisse, si elle agit...

Weeee ar'the championnnnnn !

C'est du vécu, hier soir. Quand l'humain se met au service de l'économie, elle l'accapare au point de lui faire perdre tout bon sens.

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