dimanche 14 septembre 2008

Bide

Vous aurez compris en lisant un précédent article que je ne suis pas spécialement accro aux humoristes en général et à ceux devant leur succès aux lourdeur régressives. Je précise pour ceux qui croiraient mon insensibilité à l'humour de J.M. Bigard dûe au seul fait qu'il soit copain avec notre président ; on a les amis qu'on mérite n'est-ce pas ?

Donc, pour en revenir à ce dont je voulais parler. Alors que je zappais, j'ai bloqué sur un sketch d'Anne Roumanoff. Elle actait pour une sorte de gala où monsieur météo de la une faisait défiler des humoristes sur scène. Je suis incapable de dire quel était le but de cette émission, simple divertissement ou aumône télévisuelle, j'y suis resté uniquement le temps de la prestation d'Anne Roumanoff.

Écoutons côté scène et regardons côté salle. La réactivité d'un public est souvent considérée comme le reflet du professionnalisme d'un artiste. Quand on est simultanément spectateur du public et de l'artiste, les caméras aimant balayer les salles, le public devient bien malgré-lui acteur à par entière ; on ne peut s'empêcher d'avoir un avis sur la façon dont il réagit. Euh-bien lors de cette prestation, je ne sais pas si le public était lobotomisé ou définitivement acquis à la cause de notre président de la république mais les trois-quarts de la salle semblaient totalement insensibles à l'humour acidulé d'Anne Roumanoff.

Il m'aura fallu attendre la toute fin du sketch pour conclure que quand on est bigardiste, Il ne sert à rien de vouloir se frotter à l'humour roumanofesque :


"Autrefois nous avions la gauche caviar, aujourd'hui c'est la droite cassoulet. Ben oui, une toute petite saucisse avec plein de fayots autour."


Euh-bien, même celle-là, ils ne l'ont pas comprise. confused

Il faudrait s'empresser de faire étudier en classe les textes de Guy Bedos. L'humour, ça ne se résout pas, ça se cultive...

Aucun commentaire: