lundi 12 mai 2008

Constat

Tout fout le camp.

Je suis actrullement sur les toits. un solin s'étant barré voilà déjà un bail, lattes et chevrons ont pourri et les tuiles se sont affaissées. Je suis entouré de bestioles volantes et rampantes, un vrai bonheur ! Le but est de réparer la toiture et non de faire un carnage mais je conserve quand-même un aérosol insecticide à portée de main, si les araignées ou les abeilles charpentières ne me gênent nullement, les guêpes et les frelons sont surexcités avec ce temps orageux. Surtout que j'ai connement écrabouillé un petit nid de guêpes en prenant une tuile. Je me demandais pourquoi j'en avais autant autour de moi tout d'un coup et j'ai compris quand le nid d'où un liquide jaunâtre épais sortait s'est détaché pour rester dans ma main.

Bref, ce n'est pas d'insectes dont je voulais parler mais de tuiles. Ce bâtiment a subi une restauration sommaire consistant à le rehausser fin des années 20. Nombre de bâtiments de la région ont subi à cette époque une opération de réduction de pente des toitures car les charpentes brisées aux 2/3 prévues pour supporter la pierre de lause n'étaient plus justifiées à l'arrivée des couvertures en tuiles. Cela permettait aussi de gagner un volume non-négligeable en rehaussant les murs et rechargeant les pignons sans modifier la hauteur du bâtiment.

Je manipule donc des pavés de terre cuite genre "Marseille" qui ont entre 80 et 100 ans. Elle sont dans leur majorité encore étonnamment robustes. Pour preuve, j'en ai échappé une qui a glissé sur ses congénères pour finir six mètres en contrebas sans le moindre éclat. Sur un autre bâtiment, la toiture a une petite trentaine d'années et les tuiles montrent quelques signes de faiblesse. Et pour finir, nous avons déjà dû recouvrir la maison, le pan nord au bout de huit ans et le sud a réussi à tenir une petite quinzaine d'années.

J'affirme donc, vu la durée de vie respective des trois toitures, que la qualité des tuiles s'est dégradée ces 100 dernières années.

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